Du 4 au 9 mars se déroulait au Centre de séminaires de Dongelberg un stage de chocolaterie pour une trentaine de futures expertes, qui s’est terminé par un concours international haut en couleurs.
Qu'est-ce qui est en chocolat et qui ressemble à un jouet ? Non, il ne s’agit pas des célèbres œufs-surprise d’une maison italienne bien connue, mais bien du concours de chocolat de Dongelberg, qui, pour sa 22ème édition, illustrait le thème des jouets.
Une trentaine de jeunes filles venues de Belgique, des Pays Bas, d’Espagne et d’Allemagne ont décidé de passer leurs vacances de Carnaval au Centre de séminaires pour participer à la semaine de stage qui précédait le concours. Une semaine pour se plonger dans le monde du chocolat et du jouet. Une semaine pour découvrir la Belgique, ou pour la faire découvrir, selon les cas. Une semaine d’échanges de cultures linguistiques. Une semaine de travail intense et de détente originale. Enfin, une semaine d’une compétition pas comme les autres.
Les équipes, composées de 3 ou 4 participantes et une professeur, se retrouvent avec leurs outils dans une même grande pièce. Chacune dispose d’une grande table pour préparer son montage. Pas de place au plagiat ? Pas de place à la taquinerie inter-teams ? Que nenni : au concours du Chêneau Ineke, professeur d’Europrof aux Pays Bas, explique une astuce au groupe du Centre culturel Sennade Bruxelles ; l’équipe de Haus Hardtberg, d’Euskirchen, prête du chocolat à son adversaire le Colegio Alcazarén de Valladolid ; les jeunes du Chêneau, qui ont fini le travail prévu pour la journée, aident les jeunes flamandes de la résidence d’étudiantes Steenberg, arrivées plus tard au stage ... jusqu’à point d’heure !
Pendant ces cinq jours, la délicieuse odeur de chocolat envahit la maison et la musique s’entend partout. Occasion de danses improvisées et… de penser aux autres ! Les goûts et les couleurs sont bien présents : les DJ se répartissent le temps ; cela commence par « les 30 premières minutes c’est à nous » et cela se termine le dernier jour par un : «Tout est bon, mettez ce que vous voulez ». Et le soir de se retrouver toutes ensemble pour danser ou participer à une soirée internationale préparée par les unes et les autres.
Ce que les profanes en chocolat ignorent, c’est que le travail du chocolat demande, entre autres qualités, beaucoup de patience : l’oreille du petit Teddy a été refaite une dizaine de fois avant de trouver sa forme définitive ; le chocolat doit briller, c’est, selon les experts, une question de tempérage, autrement dit, de travailler chaque sorte de chocolat à la température exacte qui lui correspond. Une petite maladresse peut provoquer un grand désastre, comme l’ont expérimenté les allemandes : leur grue en lego de chocolat est tombée en morceaux le dernier jour et… rebelote ! Cela ne les a pas empêchées de remporter le premier prix de la catégorie amateur.
« Le concours sert d’atelier pour développer les qualités artistiques et celles du caractère qui – on l’oublie trop souvent – font partie des atouts d’un maître chocolatier : créativité, patience, audace, constance, ingéniosité, esprit d’équipe, courage, volonté… ingrédients de la véritable et unique recette gagnante à long terme » affirme Marie-Paule Schnackers, coordinatrice du concours.
Le jour J arrive : nous sommes le 9 mars. Les autres équipes de la catégorie professionnelle rejoignent les premières arrivées. Avec grande habileté et précision, elles placent leur montage dans la salle d’exposition, qui accueillera 13 pièces en tout : un véritable spectacle de couleurs et de formes. Mais oui, le chocolat peut prendre toutes les couleurs… Plusieurs centaines de personnes viennent admirer les chefs d’œuvre en chocolat. Le jury de maîtres chocolatiers de renommée internationale proclame les prix. Les lauréates exultent, les autres affirment, le sourire aux lèvres : « Nous recommencerons l’année prochaine ».
Décidément, de véritables championnes d’endurance !
