Solidarité au cœur de la Transylvanie

Du 12 au 22 juillet, quatorze étudiantes de Belgique ont fait du volontariat en Roumanie

Le 12 juillet, sous un soleil de plomb, le groupe débarque à Turda, dans la province de la Transylvanie. Avec d’autres jeunes d’Autriche et de Roumanie, elles se lancent dans cette aventure roumaine qui ne les décevra pas…

Le groupe

« Pendant les matinées nous travaillions chez des familles d’un village voisin. J’ai travaillé chez Rozalia, une vielle dame paralytique et alitée depuis 18 ans qui vivait grâce à l’aide d’une voisine qui s’occupait d’elle », commente Laura, Gantoise de 20 ans. La maison n’a ni eau courante ni services sanitaires, et n’avait qu’une pièce habitable, mais grâce au travail des jeunes (réparations des murs, peinture, etc.), deux chambres supplémentaires pourront être utilisées. Rozalia leur montrait sa reconnaissance, chaque jour, par un petit cadeau : un sachet de café, un chocolat, une crêpe, un plat typique… Margot, qui étudie à Leuven, se souviendra toujours de la joie de cette dame, « le dernier jour nous lui avons offert deux coussins confectionnés par une étudiante de notre groupe ainsi que quelques objets pratiques pour la maison (essuies, draps, etc.). Rozalia pleurait de joie, et nous avec elle ! »

Les étudiantes décorent les murs de l'école

Quelques voisins allaient manger chez Rozalia, car bien qu’elle-même n’avait pas assez de ressources pour vivre, personne ne repartait les mains vides. C’était le cas de Viorica et sa fille de 6 ans, Christina. Claudia, étudiante de la résidence Neussart à Louvain-la-Neuve, nous explique la situation : « elles habitent dans une toute petite pièce pendant l’hiver, car c’est le seul endroit qu’elles peuvent chauffer grâce au feu de la cuisine. Nous avons peint les murs devenus noirs à cause de la fumée. Nous avons aussi habilité la chambre voisine qui était presque inhabitable. La pauvreté de cette « maison » m’a beaucoup marqué, on voyait que la petite Christina avait faim…Personnellement, depuis le premier jour j’ai changé mon attitude face aux caprices à table… ».

Le groupe en allant vers l'endroit de travail

Les après-midis, quelques-unes du groupe donnaient des cours de langues aux enfants du village, dans l’école communale : anglais, allemand et espagnol. D’autres, plus douées pour l’art, ont décoré les murs de l’école avec des motifs pédagogiques. D’autres encore dédiaient ce temps à coudre pour les familles : rideaux, coussins, et même une jolie robe pour la petite Christina. « Le contact avec ces enfants et ces familles m’a aidé à me rendre compte de la chance que j’ai en Belgique… je ne vais plus jamais me plaindre de quoi que ce soit ! », commente l’une des participantes.

Travail dans les maisons

Anne, étudiante à Bruxelles, repart édifiée de la générosité des gens de là-bas : « ils ont à peine de quoi vivre et ils nous offrent des cadeaux à nous !...je croyais que je venais aider mais au fond je me rends compte que c’est moi qui ai été aidée par leur exemple de générosité ».

Le groupe décide de continuer à faire des activités solidaires en Belgique : avec des enfants malades ? avec les personnes âgées ? avec des personnes handicapées ? …à concrétiser en septembre. « En tous cas — affirme une autre étudiante — nous rentrons avec la ferme résolution de commencer à être plus solidaires avec les plus proches : notre famille, nos amis, nos connaissances, en mettant en pratique ce que nous avons appris pendant ce séjour inoubliable »