Messe de suffrages pour Mgr Javier Echevarría

Ce 17 décembre une messe a été célébrée à Bruxelles pour le repos de l'âme de Mgr Echevarría.

L’église Saint-Jacques sur Coudenberg, à Bruxelles, était comble ce samedi 17 décembre. De nombreuses personnes, de différentes parties du pays et du Luxembourg — parmi elles des familles entières — s’y étaient rassemblées pour participer à une messe célébrée à l’intention de Mgr Javier Echevarría, évêque-prélat de l’Opus Dei, qui s’est éteint à Rome le 12 décembre.

La cérémonie a commencé par la lecture d’un télégramme adressé par le pape François à Mgr Fernando Ocáriz, vicaire auxiliaire de la Prélature, à l’occasion du décès du prélat.

La concélébration était présidée par Mgr Emmanuel Cabello, vicaire régional de la prélature pour la Belgique et le Luxembourg. Plusieurs prêtres ont concélébré avec lui.

Voici quelques extraits de son homélie :

Chers frères et sœurs,

« Ce 12 décembre l’Opus Dei n’a pas seulement perdu un dirigeant expérimenté, un chef inspiré. Il a perdu aussi un Père très proche de ses fils et de ses filles. Beaucoup parmi nous ont pu faire l’expérience de la grande affection du Père pour chacun. Nous nous sentons comme orphelins et nous éprouvons de la tristesse, une tristesse sereine, empreinte d’une grande paix intérieure. (…) »

« (…) la foi transforme notre tristesse en action de grâces à Dieu pour la vie pleine de fécondité de Mgr Echevarría. Cette même foi raffermit en nous la conviction que le Seigneur lui a déjà accordé la récompense éternelle. »

« Mgr Javier Echevarría a été le successeur de saint Josémaria Escrivá et du bienheureux Alvaro del Portillo. Il n’est pas facile d’être le successeur de deux saints, surtout si l’un des deux appartient au groupe restreint des grands fondateurs qui ont marqué l’histoire de l’Eglise. »

« Mgr Echevarría était bien conscient de ce que signifiait cette succession. Il savait que son rôle à la tête de l’Œuvre ne consistait pas à chercher l’originalité. Il ne voulait pas innover mais se montrer un administrateur bon et fidèle de l’héritage reçu. (…) »

« L’administrateur loyal et fidèle ne se contente pas de répéter de façon monotone un message et des consignes du passé. Dans la parabole des talents, Jésus ne loue pas celui qui a caché le talent reçu dans un trou, mais celui qui a réussi à multiplier ce qu’il a reçu. Javier Echevarría a su faire fructifier les dons reçus. Il ne s’est pas refugié dans son bureau pour diriger l’Opus Dei depuis sa table de travail. Comme ses prédécesseurs et comme tant d’autres bons pasteurs — pensons aux derniers papes —, il a pris son bâton de pèlerin et a parcouru le monde en aidant ses filles et à ses fils à frayer de nouveaux chemins dans leur apostolat, pour porter le message de l’appel universel à la sainteté aux quatre coins du monde. »

« Malgré l’âge et une santé déclinante — il avait encore récemment été opéré du dos —le Père s’est dépensé sans compter au service de l’Eglise. En octobre dernier, il a encore entrepris un voyage en Finlande et en Estonie, pour y rencontrer les fidèles de l’Opus Dei et de nombreuses autres personnes, afin de les encourager dans leur travail apostolique. »

« Récemment encore, il avait envoyé à toutes les circonscriptions de l’Opus Dei des orientations pour approfondir notre effort d’évangélisation, centré sur la figure du Christ, dans la pleine fidélité à l’esprit du fondateur, aux orientations du pape François, et attentifs, en même temps, aux changements de mentalité et de sensibilité de notre époque. »

« A ce propos, Mgr Echevarría nous rappelait, avec des paroles de saint Josémaria, que de même que l’identité de la personne demeure au long des diverses étapes de sa croissance ─enfance, adolescence, maturité,…─, de même on trouve une évolution dans notre développement : sinon, nous serions une réalité morte. La substance, l’essence, l’esprit ne changent pas mais les manières de dire et de faire, toujours vieilles et nouvelles, toujours saintes, évoluent. A ses 84 ans, Mgr Javier Echevarría, avec un esprit toujours jeune et un cœur vibrant, nous exhortait ainsi à faire preuve d’initiative et de générosité à l’heure d’affronter les défis de notre temps. »

(…)

« C’est au ciel que le Père prie maintenant pour notre fidélité, pour que vous et moi restions unis à l’Eglise, au pape, à la doctrine du Christ, à notre vocation, dans le mariage ou le célibat. Quand parfois surgissent en nous le doute ou le découragement, sachons que nous avons le Père comme intercesseur au ciel. Il nous a donné un exemple extraordinaire de fidélité. La Vierge Marie l’a accueilli dans sa demeure définitive le jour de la fête de Notre-Dame de Guadeloupe. Que, sur la route de Bethléem, elle nous accompagne pour que nous sachions accueillir l’Enfant-Dieu comme elle l’a fait, et comme le faisait aussi le Père. »