Marie-Camille, à la poursuite de la vraie santé !

Etudiante en médecine, Marie-Camille connaît bien la formation spirituelle de l’Opus Dei. Cet été, elle s’est rendue en Côte d’Ivoire, pour travailler à Ilomba, dispensaire promu par des personnes de l’Opus Dei, à plusieurs dizaines de kilomètres d’Abidjan. Retour sur une expérience très riche, tant sur le plan humain que sur le plan spirituel.

Marie-Camille, en quoi a consisté votre bénévolat dans ce dispensaire ?

Durant mon séjour, j’ai eu diverses missions. J’ai tout d’abord accompagné deux aides-soignantes dans l’accueil et la prise en charge des personnes malades avant la consultation médicale. J’ai par exemple réalisé de nombreux tests de dépistage du paludisme. J’ai également participé à la mise en place d’un programme de lutte contre la malnutrition financé par l’ONG Harambee. Dans le cadre de ce programme, des enfants sont suivis chaque semaine et ceux dont la croissance apparaît anormale reçoivent un mélange nutritif permettant de prendre du poids. Mon travail a ainsi consisté à peser des enfants puis à donner des conseils à leur maman.

Pourquoi avez-vous décidé de consacrer un mois de vos vacances à cet engagement humanitaire ?

Arrivée à la fin de ma première année de médecine durant laquelle je me suis concentrée sur mes études, je souhaitais donner de mon temps et de mon énergie et réaliser ainsi un projet que j’avais depuis quelques années : me rendre en Afrique - un continent qui m’attire depuis toujours - pour pouvoir apporter mon aide, aussi minime soit-elle. Moi qui ai toujours été frappée par la pauvreté matérielle, j’ai pris conscience lors de ce voyage de la pauvreté spirituelle de notre pays, la France, et de l’urgence d’y remédier. Les ivoiriens, malgré leur dénuement, ont en effet une joie de vivre impressionnante. Qu’ils soient chrétiens ou musulmans, tous partagent la croyance en Dieu. Leur société est ainsi fondée sur des valeurs que nos sociétés occidentales matérialistes ont quant à elles rejetées : le respect de la vie de son commencement jusqu'à la mort, la famille, Dieu.

Cette expérience m’a ouvert les yeux sur ma future mission de médecin: celle de défendre la dignité de la personne de sa conception à sa mort naturelle, tellement mise à mal dans mon pays.

Qu’avez-vous pensé de votre séjour en Cote d’Ivoire ? Pensez-vous réitérer l’expérience dans un autre pays africain au cours de vos études ?

Mon séjour m’a beaucoup apporté, tant sur le plan humain que sur le plan spirituel. J’ai découvert non seulement une autre culture, très chaleureuse et empreinte d’une solidarité très forte, mais également une manière différente de vivre la foi. Ce voyage m’a également permis de faire l’expérience de la pauvreté et ainsi de trouver des réponses à des questions que je me pose depuis des années.

Je serai très heureuse de pouvoir retourner en Afrique lorsque j’aurai davantage de connaissances médicales à apporter… même si je sais maintenant par expérience que l’on reçoit beaucoup plus que l’on donne lorsque l’on fait de l’humanitaire !

La formation que vous avez reçue dans l’Opus Dei vous aide-t-elle dans votre don aux autres ?

En forgeant ma personnalité, cette formation a effectivement grandement contribué au développement de ma générosité. Elle m’a en effet aidée à m’oublier et à mettre derrière chaque service une intention particulière. J’ai ainsi appris à faire chaque petite chose par amour de Dieu et des autres, plutôt que d’attendre pour me sacrifier de grandes occasions qui peut-être n’arriveraient jamais.