Le livre de la jungle

Le 23 avril dernier, le Club Fontenelle a présenté le spectacle Le livre de la jungle. La représentation, la dixième du genre pour Fontenelle, était assurée par une quarantaine d’actrices. Elle s’est déroulée à Ixelles.

Cette adaptation libre du roman de R. Kipling a donné lieu à un spectacle haut en couleurs, en danses et en interprétations théâtrales. Il s’adressait aux grands comme aux petits, et le public est venu en nombre.

Mais pour en arriver à la représentation-même, il faut passer par de nombreuses étapes. La distribution des rôles demande un choix méticuleux : chaque fille doit se sentir bien dans son personnage pour pouvoir donner le meilleur d’elle-même sur la scène.

Les répétitions ont commencé en janvier, avec un point fort : le week-end qui a réunis toutes les participantes pour deux jours de travail intensif.

Il faut beaucoup de persévérance pour ce genre d’entreprise, ce qui contribue à développer les personnalités. Comme lors des répétitions d’une danse assez exigeante, où la majorité du groupe s’est effondrée dans les fauteuils après trois reprises. Il a suffi d’une fille pour entraîner les autres à reprendre et terminer la répétition. La flexibilité des participantes est aussi mise à l’épreuve quand il s’agit d’apporter des adaptations au texte en dernière minute : supprimer une réplique ici, ajouter une ligne là.

Le spectacle ne se prépare pas seulement lors des répétitions organisées au Club. Toutes les filles ont dû répéter danses et texte à la maison, tout cela après le travail pour l’école... Certaines ont même profité de leur temps de récréation pour se retrouver et s’entraider.

A la détermination pour préparer un beau spectacle s’est ajoutée la solidarité : le samedi 16 avril, les actrices ont livré une prestation en avant-première dans le home de personnes âgées du CPAS de Saint-Gilles. Une manière pour elles d’offrir une belle après-midi aux résidents du home.

Le jour-même du spectacle, il faut toujours compter avec les imprévus. Comme ces deux actrices qui, malgré un fort mal de gorge, ont fait l’effort de hausser la voix sur scène. Ou bien cette autre qui a rapidement prêté une pièce de son costume à une fille qui n’avait pas son équipement complet.

Le projet a aussi impliqué les parents. Le club fait toujours appel à des volontaires : deux mamans ont passé des heures à peindre le décor, trois autres à confectionner les costumes, et le jour même, des volontaires ont aidé à accueillir les spectateurs. Certaines personnes à l’agenda bien chargé arrivent toujours à venir, ne fût-ce que deux heures pour placer des chaises. D’autres ont préparé les cakes pour le bar, ou sont restées dehors pour indiquer la porte d’entrée aux arrivants.

Nous pouvons donc remercier Mowgli, Baloo, Kaa, Bagheera, Shere Khan et toutes les autres, spécialement les travailleuses des coulisses, de nous avoir tant apporté ces quatre derniers mois.