Femmes dans l'Opus Dei

Nous avons demandé à quatre femmes, d'âge et de condition variés, de parler de leur appartenance à l'Opus Dei.

Marguerite

Cela fait près de 50 ans que vous êtes de l’Opus Dei. Pensez-vous que les femmes y ont un rôle particulier ?

Au fond, ce n’est pas tant que, dans l’Opus Dei, les femmes aient un rôle particulier qui importe. Je dirais plutôt que l'esprit de l’Œuvre encourage la femme à devenir totalement elle-même, à optimiser tous ses atouts, ses capacités, etc., pour incarner de mieux en mieux l’idéal de l’Évangile, quelles que soient ses circonstances personnelles.

De ce fait, l’Œuvre met la femme face à sa responsabilité de saisir à bras le corps tous les défis du monde contemporain, d'abord par la prière et la réflexion, puis en cherchant des solutions constructives.

Saint Josémaria a su créer, dès le départ, un climat de « petite famille » autour de lui, grâce à la collaboration de sa propre famille, en particulier de sa mère et de sa sœur. Et ces dernières ont formé les premières femmes de l’Œuvre, leur ont transmis ce climat familial, que l'on retrouve dans tout Centre de l’Opus Dei et chez toute femme membre de l’Œuvre, où qu’elle se trouve.

Vous reconnaissez-vous dans la féminité telle que la décrit saint Josémaria ?

Combien j’aimerais m’y reconnaître ! Je veux dire, réunir toutes ces qualités dont il parle... Je ne peux qu’adhérer à ce qu’il dit de la femme. Je pense que la femme a une « facilité », une inclination naturelle d’empathie, de désir de se donner, de vouloir rendre heureux les gens autour d’elle.

Pour elle, chacun est unique. Ce n’est donc pas avec une théorie abstraite qu’elle essaie de comprendre tel être cher ou de résoudre telle question, mais elle regarde –avec le cœur- ceux qui lui sont proche : elle est sur le terrain.

Emmanuelle, directrice de collège Jeune femme moderne, rien ne vous distingue extérieurement de vos amies ou collègues. Pourtant, vous êtes une femme de l’Opus Dei. Qu’est ce que cela signifie pour vous ?

Spontanément je vous dirais que cela signifie la joie. Vous avez raison, extérieurement cela ne change rien, mais pourtant cela change tout. Cela donne un sens à ma vie, à chacune de mes activités. Avec l’Esprit de l’Opus Dei j’ai compris que je pouvais devenir sainte sans rien faire d’extraordinaire et en trouvant Dieu en tout. Cela m’a remplie et me remplit tous les jours de joie et de paix. Le message de Saint Josemaria est très positif, très optimiste.

Actuellement, vous dirigez un collège de filles dont l’aumônerie est assurée par l’Opus Dei. Pensez-vous que votre féminité est un atout pour vos responsabilité et vos tâches de direction ?

Je pense que tous les dons reçus de Dieu sont un atout pour mener à bien les tâches qui nous sont confiées. La féminité en est un pour moi. Elle est donc un atout dans mon travail professionnel.

Je m’efforce de remplir la mission de direction qui m’est confiée le mieux possible et en tant que femme, avec toutes les caractéristiques de la féminité dont Sainte Marie est le modèle, avec sa douceur, son attention réelle aux autres, aux détails et aussi avec sa force et sa persévérance.

Mon collège est un collège de filles, et je pense qu’il est important que les élèves comprennent et estiment cette richesse qu’est la féminité et qu’elles apprennent à être véritablement féminines afin d’apporter à la société, dans les responsabilités qu’elles assumeront, cette touche spécifique et indispensable.

Apolline, jeune mère de famille

Vous avez trouvé dans votre chemin dans l'Opus Dei. Que vous apporte saint Josémaria ?

La vie de St Josémaria est pour moi un modèle que j’essaie d’imiter : il convertissait son travail en prière et pour ne pas perdre la communication avec Dieu, il balisait sa journée par des petits rendez-vous avec Lui. J’ai adapté ces deux idées à ma propre vie : je soigne mon travail pour pouvoir l’offrir au Seigneur, et j’organise ma journée avec des pauses spirituelles, parfois très courtes, parfois plus longues : en me levant j’offre ma journée, je fais un temps de prière, après avoir déposé les enfants à l’école, je vais à la messe. Puis, au gré des circonstances, je récite mon chapelet dans la salle d’attente du médecin, ou encore je prie mon ange gardien quand je cherche une place pour me garer...

Votre vocation a –t- elle changé votre vie quotidienne ? Comment la vivez-vous ?

Oui et non. Je n’ai pas pour autant fait vœu de célibat, ni changé d’orientation professionnelle. Ma vocation donne simplement un sens nouveau à chaque chose que je fais, à chaque sourire désormais donné au nom du Christ et non en fonction de mon humeur, et cela change tout ! Mais cela reste une démarche personnelle, intérieure qui peut se vivre dans toutes les circonstances. Être de l’Opus Dei me donne aussi une plus grande énergie pour lancer des initiatives chrétiennes autour de moi, à l’école, avec la paroisse, avec des amis… Depuis que je fais partie de l’Opus Dei, ma vie est bien remplie !

Marie Leatitia, responsable associative Une année mariale va s’ouvrir dans l’Opus Dei le 14 février pour fêter les 80 ans de la présence des femmes, comment avez-vous prévu de la vivre personnellement ?

C’est bien sûr pour moi une grande joie de vivre une année mariale. Cet anniversaire unit toute notre famille de l'Œuvre avec notre Prélat autour de la Vierge pour l’honorer et la remercier. Pour vivre cette année mariale je ne vais rien inventer d’extraordinaire, je vais continuer à demander à la Vierge de l’aide pour plein de petites choses au long de la journée. Mais surtout, j’aimerais lui manifester plus d’affection « gratuite ». Notre Prélat nous conseille de soigner particulièrement le chapelet et la méditation du Rosaire. Ce sera déjà pour moi un bel objectif de lui redire à chaque fois « Je vous salue Marie » en pensant vraiment à elle et à ce que je lui dis parce que je sais que c’est ce qu’elle aime le plus.

En tant que femme, avez-vous trouvé pleinement votre place dans l’Opus Dei ?

Oui pleinement ! Je ne me suis jamais posé cette question parce que j’ai toujours trouvé ma place naturellement dans l’Église en tant que baptisée, fille de Dieu appelée à la sainteté. Cet appel est devenu subitement très personnel et concret quand j’ai lu le livre Amis de Dieu de Saint Josémaria.

C’est grâce à mon frère que j’ai connu l’Œuvre et, comme lui, j’ai trouvé ma place dans l’Opus Dei avec la même vocation et la même intensité dans mon engagement.

Dès le premier instant, je me suis sentie fille de Saint Josémaria même si je ne l’ai pas connu de son vivant. Il m’aide beaucoup dans ma vie intérieure. Pour moi c’est la preuve qu’il aime profondément ses filles que Dieu lui a donné le 14 février 1930 et que j’ai là ma place en tant que femme. Je suis gérante de société et je travaille également dans le monde associatif. Cela me donne l’occasion d’être directement au service des autres et de les aider aussi en apportant mes connaissances professionnelles. Ce service m’a amené à faire des choses que je n’aurais jamais imaginé faire dans ma vie! Dieu nous demande de mettre à profit tous les talents qu’Il nous confie. Il nous bouscule et, en même temps, Il nous aide et nous montre le chemin. C’est une vraie aventure et pour ma part elle se déroule dans l’Opus Dei avec toutes ses surprises et un profond bonheur !