En route (2): Nourrir le corps et l'âme

Le drame de la faim provoque des réactions très différentes. Cette deuxième vidéo de la série « En route. Travailler pour les autres », nous montre comment quelques personnes font face au problème de la faim, en Russie et aux Philippines.

Les lignes d’analyse ci-dessous permettent une utilisation personnalisée de cette vidéo, lors de réunions entre amis, à l’école, ou à la paroisse.

Questions pour le dialogue

  • Comment les projets présentés sur cette vidéo ont-ils démarré? Les promoteurs regorgeaient-ils d’idées spectaculaires, disposaient-ils de ressources abondantes, ou de beaucoup de temps ? Sur quoi comptaient-ils donc ?
  • Comment expliquer qu’il y ait de plus en plus de gens qui adhèrent à des initiatives comme celle qui est décrite sur cette vidéo ?
  • Comment les personnes aidées réagissent-elles ? Se bornent-elles à remercier ou deviennent-elles des acteurs dans ce cercle vertueux ?
  • Peut-on se dire que le problème du manque de nourriture est désormais résolu ?

Propositions pour agir

  • Prier pour les personnes qui connaissent la faim.
  • Rendre grâces à Dieu avant nos repas.
  • Veiller à ne pas gaspiller la nourriture.
  • Faire en sorte que les aliments que l’on ne consomme pas (chez soi, dans les restaurants, les bars du quartier, après les réunions de famille ou avec les amis, etc.) puissent être distribués à ceux qui en ont besoin.
  • Collaborer d’une façon ou d’une autre (avec notre travail, nos biens, notre argent, notre prière, etc.) à des projets de lutte contre la faim.
  • S’informer sur les institutions les plus proches qui travaillent dans la distribution d’aliments aux personnes dans la précarité (réfectoires sociaux, banques alimentaires, églises, promoteurs de campagnes pour récolter des aliments, etc.).

Méditer avec la Sainte Écriture

"Quiconque donnera seulement un verre d’eau fraîche à l’un de ces petits parce qu’il est de mes disciples, je vous le dis en vérité, il ne perdra pas sa récompense." (Mt 10, 42)

« Comme le jour commençait à baisser, les Douze vinrent lui dire : ‘Renvoie cette foule, afin que les gens s’éparpillent dans les villages et les hameaux d’alentour, et y trouvent un abri et de la nourriture ; car nous sommes ici dans un lieu désert.’ Il leur répondit : ‘Donnez-leur vous-mêmes à manger.’ Ils lui dirent : ‘Nous n’avons que cinq pains et deux poissons, à moins peut-être que nous n’allions nous-mêmes acheter de quoi nourrir tout ce peuple.’ » (Luc 9, 12-13).

« Cette couche de rosée évaporée, apparut, sur la surface du désert, quelque chose de menu, de granuleux, de fin comme du givre sur le sol. À cette vue, les enfants d’Israël s’interrogèrent mutuellement : ‘Qu’est cela ?’ car ils ne savaient pas ce que c’était. Moïse leur dit : ‘Cela, c’est le pain que Yahvé vous procure comme nourriture.’ » (Ex 16, 14-15).

« Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne au désert et ils sont morts. Voici le pain descendu du ciel, afin qu’on en mange et qu’on ne meure pas. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour le salut du monde. » (Jean 6, 48-51).

Méditer avec le pape François

« La pauvreté du monde est un scandale. Dans un monde où il y a tant, tant de richesses, tant de ressources pour donner à manger à tous, on ne comprend pas comment il se fait qu’il y a tant d’enfants qui ont faim, il y a tant d’enfants sans éducation, tant de pauvres ! La pauvreté aujourd’hui est un cri. Nous devons tous penser à devenir un peu plus pauvres : cela aussi, nous devons tous le faire. Comment puis-je devenir un peu plus pauvre pour ressembler davantage à Jésus, qui était le Maître pauvre ? » (Discours, 7 juin 2013)

« Jadis, nos grands-parents faisaient très attention à ne rien jeter de la nourriture qui restait. Le consumérisme nous a poussés à nous habituer au superflu et au gaspillage quotidien de nourriture, à laquelle parfois nous ne sommes plus capables de donner la juste valeur, qui va bien au-delà des simples paramètres économiques. Rappelons-nous bien, cependant, que lorsque l’on jette de la nourriture, c’est comme si l’on volait la nourriture à la table du pauvre, à celui qui a faim ! J’invite chacun à réfléchir sur le problème de la perte et du gaspillage de la nourriture, pour identifier des façons et des moyens qui, en affrontant sérieusement cette problématique, puissent être des instruments de solidarité et de partage avec les personnes le plus dans le besoin. » (Audience, 5 juin 2013).

"Jésus rassasie non seulement la faim matérielle, mais également la faim plus profonde, la faim de sens de la vie, la faim de Dieu. Face à la souffrance, à la solitude, à la pauvreté et aux difficultés de tant de gens, que pouvons-nous faire? Se plaindre ne résout rien, mais nous pouvons offrir ce peu que nous avons, comme le garçon de l’Évangile (cf. Jean 6, 9). Nous avons certainement quelques heures de temps, quelques talents, quelques compétences... Qui parmi nous n’a pas ses «cinq pains et ses deux poissons»? Nous en avons tous! Si nous sommes disposés à les mettre entre les mains du Seigneur, ils suffiront à faire qu’il y ait dans le monde un peu plus d’amour, de paix, de justice et surtout de joie."

(Angélus, 26 juillet 2015).

"On ne peut pas tolérer que des millions de personnes meurent de faim dans le monde alors que des tonnes de restes de nourriture vont tous les jours de nos tables à la poubelle."

(Discours, 25 novembre 2014).


Méditer avec saint Josémaria

« Parmi les ingrédients de tes repas, mets celui, « très savoureux », de la mortification » (Forge, n. 783)

« Les biens de la terre répartis entre quelques-uns ; les biens de la culture enfermés dans les cénacles. Et au-dehors la faim de pain et de savoir, et les vies humaines, pourtant saintes, puisque venant de Dieu, traitées comme de simples choses, comme des éléments d’un calcul statistique. Je comprends et je partage cette impatience qui me fait lever les yeux vers le Christ, ce Christ qui nous invite sans cesse à mettre en pratique ce commandement nouveau de l’amour. » (Quand le Christ passe, 111).

« Si nous travaillons bien en sanctifiant notre tâche, si nous apprenons aux autres à trouver Dieu en leur travail, à ne pas le bâcler, à le soigner, à apprendre à travailler en équipe, au coude à coude avec les autres, combien de miracles matériels ferons-nous ! Nous réussirons à ce qu’il y ait moins de faim dans le monde, moins d’inculture, moins de pauvreté, moins de maladies. » (7 avril 1970)

Textes et liens pour poursuivre cette réflexion Avez-vous vu la première vidéo de la série “En Marche”, vidéo “Travailler pour les autres”?

Section“Jubilée de la miséricorde”